La consultation O.R.L. vétérinaire


L’oto-rhino-laryngologie fait partie des consultations vétérinaires que notre cabinet propose. Cette branche de la pratique vétérinaire se focalise plus particulièrement sur les problèmes et affections qui touchent la tête et le cou, et plus spécifiquement l’oreille (oto), le nez (rhino) et la gorge (larynx) de votre animal de compagnie. Cette sphère du corps animal (et humain) se connaît davantage sous l’acronyme d’O.R.L.

Examen par le vétérinaire de l'oreille d'un petit  Yorkshire Terrier
Examen de l'oreille d'un chien par la vétérinaire à l'aide d'un otoscope

L’examen clinique ainsi que la chirurgie de la sphère O.R.L. demande et requiert une véritable connaissance et expertise dans la discipline. En effet, l’oto-rhino-laryngologie demande à la fois des connaissances en dentisterie, en orthopédie et en endoscopie. Le vétérinaire pourra également intervenir sur des tissus mous de petite taille (microchirurgie). Pour cette raison, lorsque votre animal de compagnie souffre d’un problème au niveau de la sphère O.R.L., il conviendra de s’adresser à un vétérinaire spécialiste de la discipline.

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Importance de la sphère O.R.L. chez les animaux domestiques

La sphère O.R.L. est extrêmement importante chez les mammifères. En effet, c’est dans cette partie du corps que se concentrent trois des cinq sens qui ont en commun à la plupart des mammifères. Il s’agit de l’odorat, du goût et de l’ouïe. Ces trois sens sont indispensables à la survie de n’importe quel animal, et une affection au niveau du larynx, du conduit auditif ou des voies respiratoires peuvent se révéler particulièrement handicapants (voire même fatals) pour un animal de compagnie. 

 

Par ailleurs, le nez et le larynx constituent les premières parties des voies respiratoires qui sont indispensables pour alimenter un organisme en oxygène. De la même manière, l’odorat, le goût et l’ouïe permettront à un animal de s’orienter dans son environnement, de s’alimenter correctement et de respirer normalement. Une affection au niveau de la sphère O.R.L. peut alors avoir de graves répercussions sur l’état de santé général d’un animal de compagnie.

 

Pour toutes ces raisons, il est indispensable de consulter un vétérinaire si vous remarquez que votre animal de compagnie souffre au niveau de la sphère O.R.L.

Quand consulter pour un problème de la sphère O.R.L. ?

Plusieurs symptômes peuvent vous pousser à amener votre animal de compagnie pour une consultation O.R.L. parmi celles-ci, on retrouve :

  • Difficultés à déglutir ou à s’alimenter. Il peut alors s’agir d’un problème au niveau du larynx ou de la trachée.
  • Difficulté à respirer. Il peut s’agir d’un problème au niveau des voies respiratoires (nez, bouche, larynx, etc.).
  • Votre animal de compagnie ne répond plus lorsque vous l’appelez, ce qui peut préfigurer un problème au niveau du canal auditif.
  • Écoulement purement au niveau des oreilles (il peut s’agir d’une infection).
  • Votre animal secoue souvent la tête, se gratte les oreilles plus souvent que d’habitude : il peut s’agir d’une otite

D’autres affections au niveau de la sphère O.R.L. de votre animal de compagnie peuvent être plus compliquées à repérer (la perte de l’odorat par exemple). Néanmoins, si vous amenez régulièrement votre animal chez le vétérinaire, celui-ci sera à même de repérer d’éventuelles pathologies « invisibles » dont souffre votre animal de compagnie. 

Les principales affections O.R.L. des animaux de compagnie

Il existe de nombreuses pathologies pouvant affecter la sphère O.R.L. chez les animaux de compagnie, et notamment chez les chiens et les chats. Certaines sont cependant plus communes que d’autres. 

L’otite chez le chien et le chat

L’otite est sans aucun doute l’affection O.R.L. la plus courante chez les chiens et les chats. Il s’agit, comme chez les êtres humains, d’une inflammation du conduit auditif. C’est une pathologie particulièrement bien prise en charge, souvent bénigne et qui se traite facilement. 

 

On distingue généralement trois types d’otites chez les carnivores domestiques : l’otite externe, l’otite moyenne et l’otite interne. Les deux premières sont courantes, tandis que la dernière est particulièrement rare. 

 

L’otite externe est une inflammation du conduit auditif externe. Cette otite s’accompagne de fortes démangeaisons, de douleurs au toucher, d’une sécrétion de pus dont l’odeur est forte. L’otite moyenne est une inflammation du tympan. Le principal symptôme de cette otite sera que votre animal aura la tête penchée en permanence. Finalement, l’otite interne, la moins commune de tout, est une inflammation du nerf auditif. On reconnaît cette affection du fait même que l’animal souffre de pertes d’équilibre. 

 

Les causes d’une otite peuvent être multiples : elles peuvent être d’origine parasitaire, allergique ou infectieuse. Elles peuvent se déclarer s’il y a présence d’un corps étranger ou d’une tumeur. 

 

Généralement, le vétérinaire identifiera l’origine de l’otite (corps étranger, infection, etc.) et proposera un traitement en conséquence. Il s’agit généralement d’un crème à la fois anti-inflammatoire et antiseptique afin de traiter rapidement l’otite. 

 

Attention : deux otites de suite ont des origines généralement complètement différentes. Il conviendra de consulter un vétérinaire dans ce cas de figure (et ne pas suivre le même traitement que pour la première otite). 

La paralysie laryngée

La paralysie laryngée est une affection qui touche les muscles du larynx de l’animal. Ces derniers s’affaiblissent en raison d’une maladie dégénérative. Il en résulte une difficulté à respirer, en particulier lors d’activités physiques ou lors de journées chaudes et humides. Chez le chat, cette affection se reconnaît lorsque le ronronnement de l’animal est «enroué». 

 

Pour soigner cette affection, il faudra procéder à une intervention chirurgicale. C’est ce que l’on appelle une chirurgie d’arrimage laryngée. Il s’agit alors de dégager le larynx d’éventuels tissus pour faciliter la circulation de l’air. Des structures sont également posées pour tirer le muscle paralysé vers l’arrière. 

Le syndrome brachycéphale

Plus connue sous le nom du syndrome du « nez écrasé », cette affection touche de nombreux animaux (chiens et chats) qui possèdent un museau écrasé. C’est le cas du Bouledogue Français, du Boxer, du Shih-Tzu, du Pékinois, du Chat Persan ou de l’Exotic Shortair. Ce syndrome se caractérise par une série d’anomalies héréditaires (narines fermées, cavités nasales réduites, etc.), qui rendent difficile la respiration chez l’animal touché. 

 

Les principaux symptômes de cette malformation des voies respiratoires sont la difficulté à respirer, les ronflements, une respiration bruyante, une toux et des apnées (arrêt de la respiration sur plusieurs secondes d’affilée).

 

Ces différents symptômes peuvent compromettre le confort de vie de votre animal de compagnie et limitent son endurance et limitent même parfois toute activité physique. 

 

Le vétérinaire peut intervenir sur l’animal pour améliorer la respiration de l’animal. Il peut alors pratiquer une rhinoplastie, ce qui permet d’augmenter la taille des narines de l’animal, ou pratiquer une palatoplastie, ce qui permet de raccourcir le voile du palais lorsqu’il est trop long.